Le refuge de Bastan.
Jour 1 : Du refuge de l'Oule au refuge de Bastan.
En fait il n'y a pas grand chose à dire. Le premier jour nous permet de nous familiariser avec les raquettes à neige et à connaître le groupe. Le temps est très mauvais : il n'a pas arrêté de neiger en tempête, si bien que nous ne pouvons pas profiter du paysage qui se limite pour nous à un monde blanc-gris, sans frontières ni repères qui engloutit tout au delà de 15m. Heureusement que notre guide Michel connaît bien son affaire.
C'est dans des situations comme celle là que l'on se rend compte que la montagne ne s'improvise pas, surtout en hiver.
Arrivés au refuge, la partie n'est pas encore gagnée : il faut trouver du bois mort pour faire le feu, et déneiger la source pour avoir de l'eau avant de se reposer et faire sécher nos habits raidis par le gel.
Jour 2 : Du refuge de Bastan au refuge de l'Oule par la sapinière de Bastanet.
Le matin s'annonce prometteur, mais très rapidement le temps se redégrade et tourne en tempête de neige comme la veille.
La traversée de la forêt de sapins jonchée d'arbres morts sous un ciel de plomb est quelque chose de particulièrement sinistre ; tout semble gris et mort. Seul le glouglou du torrent assourdi par la couche de neige et les traces de pas du lièvre variable nous indiquent que la vie a toujours ses droits dans cet univers minéral et fantomatique.
Heureusement, le refuge de l'Oule et sa garbure brûlante nous redonnent rapidement le moral. Seul un abandon est à déplorer. Il faut dire que progresser dans la neige fraîche jusqu'aux cuisses malgré les raquettes, avec en plus un froid glacial (il fait jusqu'à -18°C) demande énormément d'efforts en rien comparable avec une marche en été.
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