Jour N°4 : Refuge de l'Arpon - Refuge d'Entre deux Eaux Durée : 8h00
Peut être la journée la moins intéressante, (à moins que je ne sois influencé par mon genou), on continue de progresser sur la face Est de la Vanoise, avec de temps en temps un aperçu sur le glacier du même nom, quand il n’est pas dans les nuages.
Forts de l’expérience du glacier de l’Arpon, on essaie de rechercher le lac de Chasseforêt à quelques km du GR, à 1 heure de marche du départ. Je dis bien, on essaie, car de là où nous sommes montés, nous ne pouvons voir que le glacier et un immense pierrier, le lac devant être derrière la moraine. Il aurait certainement été possible de le voir en grimpant un peu plus loin, au-dessus de l’amas de pierres, mais ce n’est plus l’heure, d’autant que le ciel se couvre de plus en plus.
Tant et si bien qu’il se met à pleuvoir pendant notre pose repas. C’est bien dommage, car le site est agréable : on s’est arrêté juste au-dessus des lacs des Lozières, avec en fond une grosse cascade qui descend de la superbe barrière naturelle de roche et de glace qu’est le Mont Pelve (3261m).
C’est donc d’un pas pressé que nous entamons la longue descente jusqu’au torrent de la Rocheure. En chemin, on discute avec un paysan du coin qui nous donne son point de vue personnel sur le travail du Parc National qui, selon lui, est en train de tuer le peu de vie pastorale qui reste dans la vallée, avec toutes ces règles draconiennes sur la protection de la nature etc., etc. C’est vrai que les règles sont strictes : pour habiter dans le parc, on n’a pas le droit de construire du neuf, mais uniquement de retaper une ruine dont le toit est resté debout !
Bref, nous arrivons en fin d’après-midi au refuge d’Entre Deux Eaux (2120m). Au départ, il était prévu d’aller jusqu’au refuge du Plan du Lac, célèbre pour son fameux panorama sur les glaciers de la Vanoise, mais on n’avait pas réservé, le temps est TRES couvert, et de plus on commence à fatiguer. Pour cette étape, le Parc ne nous laisse pas le droit de planter la tente, donc nous allons nous offrir une nuit au refuge. Ca coûte plus cher, mais au moins on est au sec.
En fait, on l’a su un peu plus tard quand on est parti chercher du lait frais, mais une petite vieille propose à peu près les mêmes services pour moitié moins cher. En plus son fromage blanc est excellent !
Que dire d’autre ? On a passé un bon moment à chercher un chamois aux jumelles. Je ne me rappelle même plus si on l’a effectivement vu.
Le ciel est toujours resté couvert, on n’a toujours pas vu le sommet de la Grande Casse (3783m) dans les nuages.
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