Jour N°5 : Refuge d’Entre Deux Eaux – Pralognan Durée : 7h00
Heureusement que nous avons un peu traîné au lit et pour le petit déjeuner (pas terrible d’ailleurs pour un refuge). On était encore attablés lorsqu’un déluge d’eau s’est abattu sur nous, avec quelques beaux coups de tonnerre comme on les aime en montagne. Alors on a attendu. Jusqu’à 10h00. C’est au moment où on scrutait le ciel pour tenter de savoir s’il était temps de partir que nous nous sommes aperçus que les sommets étaient tout blanc : avec l’orage, il avait neigé en altitude, à vue de nez, vers 2700m.
Comme le mauvais temps semble se lever et qu’on commence à apercevoir quelques rayons de soleil, on décide plutôt que de rentrer directement, de faire un détour par le refuge du Plan du Lac (2364m). Quelle bonne idée : après une solide montée on arrive sur un plateau face au massif de la Vanoise. On prend le temps de contempler le panorama de la Dent Parachée jusqu’à la Grande Casse. Enfin, quand les nuages daignent se dégager des sommets…
Et nous voilà repartis vers le dernier grand col de la randonnée, le col de la Vanoise, et ses chamois.
En effet, nous les rencontrons peu après un blockhaus (2439m), vestige de la dernière guerre, ils sont là, une bonne douzaine à lézarder au soleil aux pieds des falaises. Pas farouches les bestioles, à moins qu’elles ne soient trop occupées à capter les maigres rayons du soleil de la journée. Le plus excitant c’est je crois quand nous croisons le chemin d’une femelle et de son faon écartés du groupe parce que l’adulte avait une patte folle. Ils sont à peine à 10m de nous.
Avant d’atteindre le col de la Vanoise et la foule de vacanciers en baskets, on passe par toute une série de petits lacs où Kévin s’amuse à lancer des cailloux dans l’eau pour faire des ricochets à peu près tous les dix mètres.
Enfin le col de la Vanoise (2517m) avec la Grande Casse qui se reflète tour à tour dans le Lac Rond et dans le Lac Long. C’est d’ailleurs à travers ces reflets qu’on a eu les meilleures images de cette montagne qui est resté désespérément enfouie sous les nuages.
I
l ne reste ensuite plus qu’à descendre sans encombre (hormis un bout de hors piste le long d’une remontée mécanique dans la forêt de sapins) jusqu’au village de Pralognan. On passe faire le plein devant la marchande de fromages qui nous avait déjà régalé avant le départ et on arrive triomphant au camping où nous attendaient sagement les femmes (qui sont rentrées ½ heure après nous en fait).
A noter un fait sympa : on traverse à guet tout en largeur le petit Lac des Vaches grâce à une série de pierres plates assemblées jusqu’à raz de l’eau.
Tout est bien qui fini bien ? Presque. En montant ma tente pour la dernière fois, j’ai réussi à me bloquer le genou à ne plus pouvoir le déplier. Résultat : on a pris l’apéro pour fêter la rando à 10h00 du soir, après une visite chez le médecin de garde à 25Km du camping. Ça ne serait pas arrivé si j’avais eu une canne télescopique. Mine de rien c’est vachement pratique.
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