Jour N° 3 Barre des Cévennes - Pont de Montvert
Paumés, égarés, assoiffés, épuisés.
On quitte Barre des Cévennes assez tôt (pour nous, mais déjà une heure après la famille et leur âne) et heureusement d'ailleurs !
Pour la première fois on traverse une rivière (au bout de 3 jours donc) et on suit le GR qui empreinte la route jusqu'à Cassagnas. Là, tout se complique : la carte nous indique à gauche et le balisage à droite ; on suit le balisage mais le doute s'installe. On longe une ancienne voie ferrée qui n'en fini pas d'avancer dans le mauvais sens, alors on essaie de se renseigner auprès des quelques confrères randonneurs qu'on arrive à croiser, mais ils ne savent pas nous indiquer la bonne route. On décide alors de faire demi-tour jusqu'au village. Un aubergiste nous informe que le GR passe derrière le chantier de la DDE qui refait la route au-dessus.
On contourne le chantier, on escalade le flanc de la montagne jusqu'à la route nationale, on essaie de retrouver les traces du GR malgré les travaux et rien. Sur la carte on remarque qu'un chemin d'exploitation rejoint le GR plus haut sur la montagne. On prend donc cette option qui nous fait faire tout de même un beau détour, bien pentu, sous le soleil de midi, puisqu'il était l'heure de manger (en faisant attention à économiser l'eau, bien entendu).
Enfin tout en haut du chemin, après une bonne suée, à la dernière maison, une femme en train de travailler dans son jardin nous apprend qu'en fait, le GR a été modifié, qu'il passe bien le long de l’ancienne voie ferrée, et que par ici, il a été effacé, mais qu’on peut rejoindre les nouvelles traces derrière la montagne. Il ne nous reste plus qu'à suivre les traces de peinture grise jusqu'en haut de la montagne. Facile à dire, mais la peinture grises sur des rochers gris, ça ne se trouve pas toujours facilement, surtout quand la montagne est exploitée par l'homme, avec plein de chemins qui se croisent dans tous les sens !
On retrouve tout de même notre GR en haut de la montagne du Bougès, après avoir pas mal galéré sur presque tous les chemins blancs possibles, sans ombre, au milieu des pierres et des bruyères de cette montagne.
La fatigue commence à se faire sentir mais heureusement le chemin est superbe, et à l'ombre des arbres. On continue à descendre jusqu'à une route qui indique "Pont de Montvert 3,5 Km". C'est plus court que par le GR mais comme c'est du bitume et qu'on n'est pas des feignants, on poursuit notre chemin rouge et blanc. En fait, on a fait un beau détour, nos rotules s'en souviennent encore. Mais comme le soleil descendant enflamme tout le paysage on tient le coup.
En haut du plateau on voit enfin le village en contre bas, on repère le camping à la sortie de la commune. Là, on hésite entre descendre jusqu'à la civilisation ou rester bivouaquer au pied d'une ancienne bergerie. La sueur de la journée nous fait plutôt pencher pour le camping et ses douches.
Mal nous en a prit ! La descente était interminable, et l'unique camping est complet !
Heureusement un groupe de jeunes nous propose de planter notre tente (à la lueur des torches maintenant) juste à coté des leurs. Quel choc. Après ces heures sans voir un chat, on se retrouve les uns sur les autres ! Vivement la douche pour oublier tout ça… Et bien même pas. Car le hasard a fait que le chauffe eau était tombé en panne le jour même, et comme on est samedi, le réparateur ne passera que lundi.Et dire qu'on aurait pu s'arrêter à la bergerie !
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